Assis au bord de ma vie, je contemple mon temps.

les pieds dans le vide, je tire sur un fil,
au bord de ma vie, des passés défilent.

La bobine se débine, le brin s’éfile.
Je le remonte et écoute son histoire.

Le temps se défile, se rempile, se remonte, sur un fil.

Je sais bien alors qu’il faudra, rouet imaginaire,
faire la pelote, refaire la bobine.

Je reprendrai la marche, un pas après l’autre,
sur un fil invisible, un pas avant l’autre.